OPA sur Parrot possible?

Je vous invite à regarder l'analyse réalisée par LOUIS-ANTOINE MICHELET sur tvfinance.fr: "PARROT : UNE PME FRANÇAISE EN GRANDE DIFFICULTÉ"

Personnellement je ne trouves pas son analyse pertinente à bien des égards que ce soit concernant Parrot ou sa vision global du marché. (nottament les modèles de distribution des différentes marque qui ne me semble pas du tout coller avec la réalité aussi bien passé que les nouvelles stratégies pour 2018)

Qu'en pensez vous? (vous pouvez avancer directement à 4min15 pour la partie dédiée à Parrot)

https://www.tvfinance.fr/video-finance/louis-antoine-michelet-parrot-une-pme-francaise-en-grande-difficulte/

L’analyste, dont la neutralité est feinte, n’est pas dans l’erreur, mais dans la distorsion signifiante pour le public auquel il s’adresse; il est une partie du paysage que l’on contemple, tout autant que le commentateur de ce paysage (pensons aux Ménines de Vélasquez et la place qu’occupe le peintre dans le tableau). C’est cette distorsion qu’il nous convient de saisir comme telle, pour nous insérer , parfois, dans des interstices laissés vacants par les gros investisseurs et les robots (j’ai ainsi acheté des Parrot cette semaine).

Là où çà se complique,…c’est que nos analystes n’ont, du coup, pas tout-à-fait torts, créant les faits par le discours; n’oublions pas la métaphore du concours de beauté évoqué par Keynes (lire sur Wikipédia, si besoin est) pour parler de la Bourse et la mise en abîme qu’il laisse entrevoir par cette image.

On aimerait écarter le Pyrrhonisme et le solipsisme de notre existence, d’un geste négligeant de la main; mais c’est toujours là, comme le sparadrap du capitaine Haddock.

Le rôle de Parrot ne serait pas alors de dire: « c’est faux; rétablissons la vérité des choses », mais plutôt d’élaborer, en symétrie, un discours comportant les distorsions positives qui conviennent déjà à sa survie; mais, cette fois-ci, … sans s’enivrer de son propre discours, parce que le relativisme est relatif et n’abolit pas la réalité, dont l’on ne sait pourtant pas trop quoi dire. Accepter de manipuler cette chimie réthorique dangereuse, mais avec des gants et des masques. Un bon sens de l’autocritique, en somme.

OPA ? çà c’est pour accrocher le badaud…c’est franchement pas à l’ordre du jour, me semble-t-il. Sauf si vous avez quelques informations ;-)

j’ai le sentiment de parler concret, même si le style de l’explication laisse à désirer, j’en conviens.

Je n'avais pas regardé cette analyse avant, parce que je connais le mode opératoire de la maison : de l'analyse graphique, qui vaut ce que ça vaut mais n'intéresse guère. En l'occurrence, cet énergumène me donne envie de lui foutre des baffes... Ne peut-il pas parler de ce qu'il connaît et au moins renoncer à sortir des contre-vérités à la queue-leu-leu ?

Je ne m'étendrai pas sur son cas, mais ça me fait rire qu'il prétende suivre le dossier depuis 2014 tout en pensant que Parrot c'est du pur drone jouet (et l'auto ? et Sensefly/pix4d/Airinov dont les premières prises de participations datent de 2012...). J'en passe et des meilleures

OPA : Appeler une OPA de ses voeux est un peu le mantra du PP de société aux abois. Quelle est la situation de Parrot dans une telle perspective ?
Au jour d'aujourd'hui, les filiales pro bénéficient d'une bonne réputation et sont bien positionnées pour profiter de l'émergence du marché et du passage à l'échelle industrielle des expérimentations en cours dans de grands groupes depuis 2 ou 3 ans. Je suis convaincu que les 2-3 années à venir seront porteuses pour le secteur.

MAIS, DJI arrive avec ses gros sabots sur nos dernières chasses gardées, sans parler d'Intel, Boeing et Airbus, voire Sony.

Ces acteurs pourraient jeter leur dévolue sur Pix4d et faire ainsi l'économie d'un cycle de développement, tout en mettant la main sur 50% de pdm dans la photogrammétrie. Je ne donnerais pas chère de la peau du reste du groupe.
Personnellement, je préférerais voir fleurir des partenariats avec des grands groupes (Pix4D+Intel, déjà initié).

En synthèse, une OPA ne me semble pas farfelue, mais il n'y aurait que très peu d'acheteurs potentiels (dont probablement aucun fabricant de drone connu). Ce n'est pas mon "scenario central". (Enfin, je pense que HS reste un créatif et je ne suis pas sûr qu'il accepte de brûler les ateliers Parrot juste pour monétiser du logiciel).


Acheter des actions Parrot ? J'y songe, (malgré la récente reconfiguration de mon portefeuille en faveur de valeurs de rendement) mais a priori pas tout de suite, ou alors en goutte à goutte, étant donné qu'on nous annonce un T1 pas terrible. (Mais c'est justement la performance pro dévoilée lors du T1 qui est susceptible de me pousser à l'achat).

(Et dans tout ça on n'a pas parlé de l'IPO de DJI. Une fois cotée en bourse, DJI va devenir l'étalon pour les autres, et cela pourrait avoir des conséquences surprenantes et pas forcément toutes néfastes pour Parrot)

Si le drone est en acte, alors DJI a gagné la partie; s’il est en puissance, alors l’éventualité d’une péripétie désagréable ne peut être écartée pour Parrot, mais une péripétie reste une péripétie.

Pour l’instant le drone reste encore, à mes yeux et pour l’essentiel, un morceau de mathématique et de logique, une idéalité, une virtualité. Du coup, nous pouvons mieux comprendre les propos de la journaliste de télé qui ressert les écrous de la définition du drone pour qu’il est du sens dans son monde. Un épicier ne peut faire son affaire en proposant à la vente des objets à ontologie fluctuante; et il est permis de supposer cette journaliste douée pour l’épicerie.

Plusieurs significations du drone se construisent avec le temps, se combinent et s’actualisent. La première signification du drone est son existence même; il vole sans problème majeur et porte un nom. C’est une théorie validée. Sa signification de second niveau, c’est l’usage que l’on en fait. Un lien simple est tendu depuis l’objet vers les personnes; par exemple, avec la proposition du drone jouet et du drone caméra. On peut alors déjà vendre l’objet. Ce qui m’intéresse, pour Parrot, c’est la signification de troisième niveau, lorsque cette signification se déplace de l’objet à l’usager, lorsque le lien est tendu de la personne vers l’objet.

Par exemple, un pompier éteint des incendies ET surveille des plages. Un même drone qui possèderait un dispositif de surveillance de plages ET un dispositif de surveillance d’incendie trouve sa raison d’être dans le travail du pompier. C’est alors ce travail de pompier qu’on étudie pour définir un drone qui intègre les dispositifs. Ce n’est pas le « çà pourrait éveiller la curiosité des pompiers » mais « cela n’existe que pour les pompiers », tout l’art industriel étant alors de créer un socle technique générique pour le robot, si nécessaire.

Et, arrivé là, évidemment, cette journaliste, retrouvant son petit monde, sera la première à dire « je vous l’avais dit que c’était des génies ! »

J’admet que c’est sans doute du texte mal tourné (de l’Etre et de la diminution des coûts, faut oser un peu), mais j’y trouve un petit côté ressource humaine, quand même ;-)

Et bien il avait raison l'analyste financier.

D'ailleurs ses analyses sont plutôt pertinentes dans l'ensemble (cf Vallourec, WTI, Antevenio, LNA santé...).

J'aimerai bien connaitre son avis sur cette OPA et s'il faut apporter ou non ses titres...

Je n'arrive pas à revoir la vidéo. Le lien est pourtant toujours valide.

(Je note, du coup, que mes contributions ci-dessus se révèlent inbitables...pourtant, quand je les écris, cela me semble assez clair. Désolé. Toutes mes excuses.)

Penman a écrit:(Je note, du coup, que mes contributions ci-dessus se révèlent inbitables...

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